L’autohypnose et la performance

La relaxation progressive de Jacobson + Podcast
10 décembre 2019
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L’autohypnose et la performance

L’image de l’hypnose a évolué. D’un simple phénomène de divertissement, elle est (re)devenue en quelques années un moyen d’investigation de l’humain et de sa part inconsciente. Les recherches sur l’hypnose se multiplient au sein de plusieurs disciplines -neurosciences, médecine, psychologie cognitive – et elle est désormais utilisée dans des métiers aussi variés que l’accompagnement, médecine, la pédagogie ou encore le coaching.

L’image de l’hypnotiseur s’est elle aussi transformée. Fini le mythe du « dormez, je le veux », de l’hypnotiseur de foire qui prend le contrôle de la foule. L’hypnotiseur est un guide, qui nous accompagne jusqu’à la frontière séparant notre part consciente de notre part inconsciente. Il est quelqu’un qui connait les chemins permettant d’entrer dans cet espace intérieur qui nous est habituellement inaccessible. C’est dans ce lieu que se forgent nos émotions, nos comportements, nos routines, que sont stockés nos souvenirs et autres apprentissages…Cette part inconsciente joue un rôle déterminant dans notre vie, mais le plus souvent nous n’avons sur elle qu’une influence superficielle.

Il y a un paradoxe dans l’éducation : dès notre petite enfance, nous passons un temps infiniment long à développer notre logique, notre analyse ou encore nos capacités de déduction…, mais un temps quasi inexistant à découvrir notre être intérieur. Nous n’avons donc que peu d’occasions d’explorer ce qui touche au fonctionnement de notre cerveau et ce qui constitue notre subjectivité.

Le sport est un révélateur de cette contradiction. À haut niveau, un sportif est régulièrement jugé sur son mental. Pourtant, son entraînement quotidien porte presque exclusivement sur les parties physiques et techniques liées à sa discipline. Il est généralement entouré de préparateurs physiques, de nutritionnistes ; suivi par des kinésithérapeutes et des ostéopathes…mais combien d’entre eux disposent d’un préparateur mental ?

Pourtant, quiconque s’intéresse un tant soit peu au domaine sportif devine que le mental est un élément déterminant, que ce soit pour un amateur ou dans la carrière d’un professionnel.

Une personne désire faire du bien à son corps et à sa santé en courant régulièrement ? Elle aura besoin de comprendre ses leviers de motivation ou encore sa façon de résister à la difficulté si elle souhaite inscrire sa démarche dans la durée.

Un sportif de haut niveau désire exploiter à 100% ses possibilités ? il va devoir enchaîner les compétitions, gérer la pression, la fatigue, son entourage, les réseaux sociaux et parfois les médias. Pour lui, savoir récupérer rapidement ou se relever après un échec sera une des clés de la réussite.

Combien de sportifs brillent à l’entrainement, mais s’écroulent lors d’une échéance importante ? combien de sportifs sont annoncés avec un grand potentiel, mais souffrent d’un manque de constance ?

Cette insuffisance de considération du domaine mental s’explique en partie par une mauvaise compréhension de ce qu’il est. Étrangement, notre société si rationnelle a encore vis-à-vis de ce domaine une attitude empreinte de croyances et de superstitions.

L’une de ces idées est que le mental ne se travaille pas : il s’agit d’une qualité innée. On serait ou non doué mentalement. Un sportif ne donne pas le meilleur de lui-même ? La sentence tombe, souvent définitive : il n’a pas de mental. On n’y fera rien.

Une autre idée étrange, mais très répandue, est que le mental va finir par se développer tout seul avec l’expérience, la répétition, par un travail acharné. Si une personne manque de mental, c’est donc qu’elle ne se donne pas assez. La volonté lui fait sans doute défaut : c’est le serpent qui se mord la queue.

Je ne crois pas qu’il y ait des personnes qui disposent d’un bon ou d’un mauvais mental. Il existe cependant des individus qui savent comment influencer leurs fonctionnements inconscients. Ils savent comment apprennent, se motivent ou encore dépassent les difficultés rencontrées. Ils ont pris le temps de se connaitre et disposent d’outils pour entrainer et développer les capacités qui comptent dans leur discipline.

C’est la connaissance de soi qui est la clé, et non un trait de caractère inné.

Pendant longtemps, notre cerveau a été décrit comme un organe réactif, attendant d’être stimulé pour travailler. Dans ce modèle, nos sens captent des informations et les transmettent au cerveau qui va organiser et apprendre. Chaque répétition d’une action, d’une séquence ou d’un geste, amène alors le cerveau à corriger ses apprentissages précédents.

Mais aujourd’hui, de nombreux neuroscientifiques avancent l’idée que le cerveau est plutôt un système prédictif : en fonction de ses apprentissages passés, il émet des hypothèses qui vont influencer les réactions présentes. Ainsi, ce que je ressens à chaque instant n’est pas seulement lié à ce que mes sens enregistrent mais à ce que mon cerveau avait prévu de me faire ressentir ! Ces prédictions semblent prendre une place considérable et agissent sur notre jugement et notre compréhension. En termes simple :

Ce que je crois – souvent sans en avoir conscience – prend le pas sur ce que je vois et ce que je ressens. J’ai éprouvé du stress lors d’une compétition ? Mon cerveau, présidant que cela va se renouveler, me créer cette situation même si tout semble bien se passer. La réaction n’est donc pas logique, mais automatique.

Ce genre d’apprentissage influe sur notre mental, sculpte notre vision du monde. Sans moyen d’accéder à ce qui est codé en nous, nous ne pouvons être que des spectateurs passifs de nos réactions. C’est sans doute ce qui donne cette impression d’impuissance face au mental, et ce qui est à l’origine des croyances mentionnées plus haut.

Ce qu’il nous faut, c’est donc un outil permettant d’interagir avec nos programmes inconscients et les influencer : l’autohypnose.

 

Directeur de l’ARCHE (Académie pour la recherche et la connaissance en hypnose Ericksonienne)

 

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BIBLIOGRAPHIE:

Autohypnose et performance sportive Amphora 2018 Jonathan Bel Legroux

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